Maja Pantic

Maja Pantic

L'intelligence artificielle va-t-elle changer le monde tel que nous le connaissons ? Maja Pantic est convaincue que celle-ci sera utilisée toujours davantage pour améliorer les capacités humaines. Elle développe dans cette optique des systèmes pouvant apprendre à des machines à reconnaître des expressions du visage, que les humains perçoivent instinctivement.  

Maja Pantic a d'abord étudié les mathématiques à Belgrade (Serbie), sa ville natale, puis s'est spécialisée en informatique à Delft (Pays-Bas). L'arrivée du web en 1993 lui a fait prendre conscience des bouleversements, au niveau mondial, que peuvent entraîner une connexion et une communication toujours plus importantes. Au cours de ses études de master et de son doctorat, Maja Pantic a continué à explorer le monde de l'informatique, avant de se fixer sur l'intelligence artificielle, et plus précisément sur l'apprentissage automatique. Depuis lors, elle développe des systèmes qui devraient un jour être capables de reconnaître des comportements humains au moyen de la reconnaissance visuelle.

Maja Pantic a quitté Delft pour s'installer à Londres, où elle est actuellement professeure d'informatique des affects et des comportements et responsable du groupe iBUG, qui travaille sur l'analyse par des machines du comportement humain non verbal. En mai 2018, elle est devenue directrice de recherche du Centre de recherche sur l'intelligence artificielle de Samsung, à Cambridge. Cela confirme sa place parmi les experts les plus éminents du monde dans la recherche sur la reconnaissance par des machines de comportements humains ; cette reconnaissance s'appuie sur la détection basée sur la vision, le suivi des mouvements, l'analyse d’indices tels que gestes et expressions du visage, et l'analyse multimodale de comportements humains tels que le rire, les signaux sociaux et les états émotionnels. Maja Pantic imagine que, dans le futur, l'intelligence artificielle étendra les capacités humaines – permettant que la vue, l'ouïe et même la communication soient aidées par des ordinateurs. Selon elle, nous pouvons imaginer que, plus tard, le langage lui-même pourra devenir superflu si la transmission par ondes cérébrales, s'appuyant sur l'intelligence artificielle, devient une réalité.